En y regardant bien, les seuls etats-nations européens qui se sont réellement développés jusqu'au XIX, ce sont la grande-bretagne et la france. Je me demande donc si, par exemple a l'image de la chine, on peut imaginer une Europe qui n'ai pas développé des identités locale plus forte que l’identité commune.
En fait, ça ne me semble pas déraisonnable : les "romains" partagent une civlisation commune, un peu a la maniere de Han. Mais il s'est passé quelque chose qui a fait diverger les deux histoires : le partage de l'empire carolingien entre ses fils. La partie centrale de la division la "bourgnogne" pour simplifier, sera petit a petit dévorée par le royaume de france à l'ouest, le reste s'intégrant (se RE-intégrant, ce qui est intéressant) à l'empire ou s'autonomisant (etats helvétiques, etc...)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Empire_carolingien

Mais il y a beaucoup de choses que je ne comprend pas.
- D'abord, Charlemagne est le seul à recevoir l'héritage de Pépin le bref. Lui n'a pas partagé, donc quand on parle de le regle de partage germanique, il me semble qu'elle aurait pu ne pas s'appliquer
- Pourquoi Charlemagne s'est il donné tout se mal pour organiser cet empire...si c'est pour le démembrer ?
- Les vassaux n'avaient ils pas interet à conserver un pouvoir, meme faible, pour conserver les acquis de l'empire ?
- Enfin le saint empire lui meme perdure a l'est et ne se morcele pas. Pourquoi ?
En creusant un peu, on voit que ce n'est pas Charlemagne qui a partagé l'empire. Il en avait le projet, mais 2 de ses 3 fils sont morts. C'est dont Louis le pieux qui a ramassé le pactole (déja : sans quoi l'empire aurait duré encore moins de temps)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_le_Pieux
Mais on peut aussi se dire que si Louis n'avait eut qu'un fil (ou qu'un fils survivant...). Ou pas de fils du tout...
Creusons encore. Si j'en crois wikipedia (notamment la note de bas de page 26 qui renvoie a un ouvrage), Louis le pieux non seulement se posait la question de l'unité de l'empire contre la coutume de partage égalitaire, mais aurait plutot tranché contre la coutume
Ah.Le partage de 817 et la révolte de Bernard d'Italie (818)[modifier | modifier le code]
Louis fut tout de suite confronté à une question qui avait été épargnée à son père et qui allait permettre d'éprouver la solidité de l'Empire. Il avait trois fils : Lothaire, Louis et Pépin. Comment fallait-il régler sa succession ? L'idée du partage égal entre les fils du souverain avait toujours été appliquée depuis l'origine de la monarchie franque. D'autre part, le pouvoir impérial était, par sa nature même, aussi indivisible que le pouvoir du pape. Fallait-il donc considérer l'Empire comme si indissolublement confondu avec l’État que la succession à celui-ci serait régie par le même principe que la succession à celui-là ? ou bien, distinguant entre l'un et l'autre, procéder au partage de l’État, en réservant à l'un des héritiers l'autorité impériale26 ?
Louis le Pieux se décida en faveur d'une mesure qui, sans rompre entièrement avec la coutume du partage, la subordonnait au principe de l'unité. En juillet 817, par l'acte appelé Ordinatio Imperii, il s'associe, comme corégent de l'Empire, Lothaire, son fils aîné, et le désigne comme son héritier. Ses deux autres fils reçoivent des territoires restreints et subordonnés : Pépin reçoit l'Aquitaine et Louis la Bavière. En agissant ainsi, Louis se prononçait contre l'ancienne conception de la monarchie laïque telle que l'avaient pratiquée les Mérovingiens et en faveur de la nouvelle conception ecclésiastique de l'Empire26.
Ces dispositions provoquent la révolte de son neveu Bernard, petit-fils de Charlemagne, roi d'Italie. Il gagna la Gaule et reçut le soutien de Théodulf, évêque d'Orléans27. Néanmoins, Louis rassemble sans mal des forces afin de mater l'insurrection et Bernard est fait prisonnier et amené à Aix. Il est condamné à mort, gracié par Louis le Pieux, mais doit subir le châtiment de l'aveuglement. Il meurt deux jours après ce supplice. L'empereur, accablé de remords et poussé par son fidèle Benoît, abbé d'Aniane, se sentira obligé de faire publiquement pénitence mais seulement quatre ans plus tard, en 822, ce qui fera penser aux aristocrates nobles francs que l'empereur est faible et que seuls les ecclésiastiques forment un rempart à la prise du pouvoir de l'aristocratie27.
Apres ça, c'est un merdier sans fin d'intrigues de famille, avec les nobles derriere, ou j'ai du mal à tracer mon chemin, si ce n'est qu'il y avait des nobles partisans de l'unité. Et de fait, le saint empire ouest garde sa cohésion ensuite (avec une regle elective). Donc a ce stade, j'ai l'impression qu'on est dans un de ces périodes de l'histoire qui dépend beaucoup des personnalités en présence.
Donc je vais voir ce qui se passe apres le partage dans le saint empire, qui continue d'exister. Je note notamment
https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Emp ... germaniqueLorsque Charles le Gros est déposé en 887 entre autres à cause de son impuissance face aux Normands qui ravagent le royaume38, plus aucun chef des différentes parties de l'ancien Empire carolingien n'est choisi. Les territoires choisissent leurs propres rois et ces derniers n'appartiennent plus à la dynastie carolingienne pour une partie d'entre eux. L'éloignement et la division des parties de l'Empire sont manifestes39. À cause des guerres de pouvoir, les Carolingiens avaient plongé dans la guerre civile l'Empire qui n'était plus en mesure de se protéger contre les attaques extérieures. Le manque d'une cohésion dynastique38 a fait se décomposer l'Empire dans de nombreux petits comtés, duchés et autres territoires sous un pouvoir territorial qui le plus souvent ne reconnaissent que formellement les rois régionaux comme suzerain.
En 888, la partie médiane de l'Empire se décompose en de nombreux petits royaumes indépendants comme la Haute-Bourgogne et la Bourgogne Transjurane, l'Italie (tandis que la Lorraine est annexée à la partie orientale comme royaume subordonné). Les rois de ces royaumes se sont imposés contre les prétendants carolingiens grâce à l'appui des nobles locaux. Dans la partie orientale, les nobles locaux choisissent des ducs. Avec la mort en 911 de Louis l'Enfant, c'est le dernier Carolingien sur le trône de Francie orientale qui disparaît40. La Francie aurait pu éclater comme l'avait fait la Francie médiane si Conrad Ier n'avait pas été choisi par les grands du royaume. Conrad n'appartient certes pas à la dynastie des Carolingiens mais c'est un Franc de la branche des Conradiens. Pourtant, en 919 à Fritzlar, le duc de Saxe Henri l'Oiseleur est le premier à être élu roi de Francie orientale sans être de lignée franque41. À partir de cette date, ce n'est plus une dynastie unique qui tient les rênes de l'Empire mais ce sont les grands, les nobles et les ducs, qui décident du souverain.
En novembre 921, Henri Ier et Charles le Simple se reconnaissent mutuellement par le traité de Bonn42. Désormais, Henri Ier peut porter le titre de rex francorum orientalium (Roi des Francs de l'est). C'est ainsi que la Francie devient sur la durée un État indépendant et viable. Malgré la désagrégation de l'unité de l'Empire et l'unification des peuples germaniques qui ne parlent pas un latin romanisé comme les Francs occidentaux mais un tudesque, la Francie orientale n'est pas l'esquisse d'un État-nation allemand comme certains historiens ont pu l'affirmer43, pas plus que le futur Saint-Empire.
Donc, vu mes maigres connaissance, je ne comprend pas grand chose de ce qui se passe. Mais déja, une chose est sure : c'est un pouvoir central tres faible, qui emerge d'une guerre civile comme une forme de compromis. Le fait est qu'il y a un morcellement politique extreme, et que cet équilibre est (semble) institutionnalisé.
Bref, beaucoup de questions. A supposer que le partage initial ait échoué, rien n'empeche a priori d'imaginer la meme processus incluant tout l'empire (donc la francie occidentale et l'italie). apres, il doit il y avoir des forces centrifuges que j'ignore (je ne pense pas que la question linguistique soit importante, vu le multilinguisme de l'époque, le fait que le latin est la langue écrite, et que le morcellement linguistique est partout, y compris en francie). Mais la légitimation de l'empire sous le terme de "romain" , qui apres tout n'est éloigné que de quelques siecles de la "chute", de notre point de vue peut prendre racine. En tout etat de causes, pas de royaume de france, pas de développement d'état nations au sens moderne. L'europe aurait un profit tres différent....